Je me célèbre et me chante, Et mes prétentions seront tes prétentions, Car chaque atome qui m’appartient quasiment t’appartient. Je muse et invite mon âme. Je me penche et muse à mon aise en observant un brin d’herbe estival. Ma langue, chaque atome de mon sang, faits de ce sol, cet air, Né ici de parents nés ici, grands-parents de même, et leurs parents de même, Âgé maintenant de trente-sept ans, santé parfaite, je commence, Espérant ne plus cesser qu’à la mort. Écoles et cultes suspendus, M’éloignant un moment content de ce qu’ils sont, mais sans les oublier, J’offre asile au bien ou mal, je laisse parler à tout hasard La Nature sans frein avec l’énergie originelle. 2/3/22