Ils est temps que je m’explique – levons-nous. Ce qui est connu je l’écarte, Je projette tous les hommes et toutes les femmes en avant dans l’inconnu, avec moi. L’horloge indique l’heure – mais qu’est-ce qu’indique l’éternité ? Nous avons épuisé jusqu’ici des trillions d’hivers et d’étés, Il en reste des trillions en avant des trillions en avant de ceux-ci. Les naissances nous ont apporté la richesse et la variété, Et d’autres naissances nous apporteront à leur tour la ri – chesse et la variété. Je ne nomme pas celui-ci grand et cet autre petit, Ce qui remplit sa période et sa place est égal à qui que ce soit. L’humanité s’est témoignée meurtrière ou jalouse envers vous, mon frère, ma sœur ? Je le regrette pour vous, mais pour moi elle ne s’est témoi – gnée ni meurtrière ni jalouse, Tout le monde a été doux envers moi, je ne tiens pas compte des lamentations, (Qu’ai-je à faire avec les lamentations ?) Je suis une cime des choses accomplies, et je suis le récep – tacle des choses à venir. Mes pieds foulent le sommet des sommets de l’escalier, A chaque degré apparaissent des brassées d’âge, et de plus larges brassées entre les degrés, J’ai ponctuellement parcouru tous les étages inférieurs , et je monte encore, je monte toujours. A mesure que je m’élève, les fantômes s’inclinent derrière moi, Très loin tout au fond j’aperçois l’énorme Néant originel, je sais que j’ai passé per là, Invisible et permanent j’ai attendu, endormi parmi les brumes léthargiques, Et j’ai pris mon temps, et le fétide carbone ne m’a pas été pernicieux. Longtemps je sus demeuré étroitement enserré – long – temps, très longtemps. Immenses ont été les préparatifs accomplis pour moi, Fidèles et amis ont ete